Parroquia de Nuestra Señora del Rosario de Torrejon

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EL “15”
Crónica de la Parroquia

Juan de Thoury, presbítero smm

8- À travers ces brèves chroniques de la naissance et de la croissance de notre paroisse, les 7 bulletins antérieurs ont essayés á la fois de rappeler des faits, des personnes, des situations, mais aussi de faire entrevoir quelques options dans l’orientation pastorale ; c’est à dire, comment nous essayons d’être témoins de l’Évangile de Jésus dans notre monde d’aujourd’hui, c’est la raison de l’existence de la paroisse.

 

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Il y a un domaine où l’application de l’esprit évangélique est particulièrement sensible : le financier. D’une part on ne peut pas vivre ni construire sans argent, et d’autre part c’est facile que l’argent se fasse le maître des situations et des personnes… Jésus dit : « On ne peut servir à la fois Dieu et l’argent ».
Dans cette chronique, nous nous situons au commencement des années 90, qui est précisément quand on termine de payer la construction de notre église de Nuestra Señora del Rosario. Il peut être très intéressant de rappeler comment elle s’est financée. Parce que, de temps en temps, on rencontre quelqu’un qui te dit que naturellement, ceci a été construit par la Mairie ; où que cela a été payé avec les « subventions que l’État donne à l’église ».
Et bien, rien de cela. La construction et le financement du temple a été le fruit de beaucoup de solidarité et de générosité : Quelques apports importants et beaucoup de dons petits et répétés. En vérité, il s’est pratiqué ce qu’on appelle la « Communication des biens » entre chrétiens.
Dans le rez-de-chaussée du nº 15 de la rue Mármol, où fonctionnait la paroisse, on lança, en septembre 1974, une souscription pour « la future église », alors on ne savait ni où, ni comment, ni quand on pourrait construire quelque chose… Aussi on prit l’initiative de ramasser et vendre papier et carton.
Le 31 décembre « la souscription et la vente de papier pour la future église montent a 35.279 pts. (Pour avoir un point de référence, la moyenne des collectes ordinaires à la paroisse était en 1974, de 6.000 pesetas par mois (36 €).
J’observe deux choses :
1) : que les premières souscriptions venaient des ouvriers du quartier du Rosario ; la première de toutes, une dame, mère de famille nombreuse, malade et avec une petite pension. Le P. Miguel, curé à l’époque, commentait : les 100 pesetas de cette dame sont comme l’obole de la veuve de l’Évangile.

2) : que cette générosité n’empêcha pas de montrer la solidarité avec d’autres plus pauvres que nous. Au lieu de penser : maintenant que nous allons construire quelque chose pour être une paroisse avec un temple comme tout le monde, et tout sera destiné à cette fin, on observe dans la comptabilité de ce même trimestre 1974, qu’il y eu trois quêtes « extra » pour des plus grands besoins : une en octobre, pour le Domund, une autre en novembre « pro Honduras » (victime d’une autre calamité), et en décembre pour Cáritas, le tout monta à 16.700 pts.
Dans le diocèse de Madrid auquel nous appartenons en ce temps là, existait une Commission pour la constructions d’églises. Toutes les paroisses étaient invitées à cotiser pour un fond commun qui permette d’aider à la construction des églises. Ce fut cette commission qui fit possible que se construise notre église : la Commission paierait tout, avec l’engagement de la paroisse de payer la dette selon les possibilités et sans limite de temps. Mais pour commencer les travaux, nous devions apporter 2.000.000 de pesètes. On réalisa une campagne dans les paroisses de Madrid pour demander de l’aide. Nous avons reçu 25.000 de l’évêché ; 20.000 de la paroisse des Dominicains (notre architecte, le P. Coello est Dominicain ; 70.000 de dons anonymes. Et quand tout paressait impossible, un autre don de 1 million, demandant de respecter son anonymat, débloqua la situation.

Le temple comme vous le savez s’inaugura en juillet 1977.
Coût total 10.235.123,36 pts. (6 € = 1.000 pts)
Mensuellement, on remboursa à la Commission des églises, toute la dette, petit à petit, et grâces aux apports de tous ceux qui participent à la vie de cette paroisse, jusqu’à ce que, en décembre 1990, au bout de 13 ans, tout était payé.
En juillet 2002, il y aura 25 ans de su inauguration… Noces d’argent !
Mais, de sa construction, nous tirons quelques leçons :

    . Que dans l’église de Jésus, les pauvres sont les premiers.
    . Que personne entre nous doit passer nécessité, parce que nous mettons les biens en commun.
    . Que nos problèmes ne doivent jamais nous fermer aux besoins des autres, même si le nôtre nous parait très nécessaire.
    . Que la foi se vit seulement en Communion (=commune union) de frères et sœurs.
    . Que « construire l’église de Jésus » c’est d’abord construire une communauté avant de construire le temple.

    (continuará…)
    Juan, prêtre